Lorsque Joan se réveilla, une odeur âcre le prit à la gorge et il dut serrer les mâchoires aussi fort qu'il le put pour ne pas rendre son déjeuner. Sa vue devint alors plus nette, et il prit conscience qu'il ne se trouvait pas chez lui. En effet, la tanière qu'il habitait était bien loin de ressembler à l'univers blanc et aseptisé de ... Sainte-Mangouste ?! Il écarquilla les yeux et chercha à se redresser brutalement. Son corps répondit par un cri de douleur. Tous ses membres étaient douloureux et surtout ... Il ne parvenait plus à bouger sa jambe droite. De brûlant, il passa à glacé. Dans quel merdier s'était-il fourré ? "Hé ! A l'aide ! Y a quelqu'un ?!" se mit-il à crier, d'une voix presque désespérée. Sa vie défilait devant ses yeux, il revoyait ses entraînements de Quidditch étant gamin, la fierté de ses parents quand il avait intégré l'équipe de Gryffondor, puis sa première sélection en équipe nationale ... "Hého !" répéta-t-il, plus fort. La porte s'ouvrit alors brutalement, laissant apparaître un jeune homme d'une trentaine d'années, en blouse blanche, mais couverte de sang. Il avait une baguette à la main et semblait exténué. "Mais vous pourriez arrêter de hurler, nom de dieu ? Un type s'est fait mordre par son dragon domestique juste à côté, alors fermez votre clapet et attendez. Je vais revenir." ET VLAN ! Il referma la porte, laissant un Joan abasourdi par tant d'insolence à son égard. Il était Joan Boghart, il était une star de Quidditch alors ce n'était pas un petit médecin frustré qui allait lui dicter sa conduite. C'est pourquoi il se remit à gueuler de plus belle, jusqu'à ce que la porte se rouvre. Le même médecin apparut, l'air blasé. Il agita sa baguette et sa voix ferme claqua dans l'air. "Silencio." La fureur de Joan n'en fut que décuplée. Il se mit à gesticuler de plus belle malgré la douleur. Il menaça le médecin d'imprécations silencieuses tandis qu'il repartait soigner l'autre crétin atrophié par son véracrasse, dragon ou autre Scroutt à pétards.

Ce ne fut qu'une demi-heure plus tard que le médicomage reparut, l'air parfaitement calme et absolument pas embarassé par ce qu'il avait fait. "Finite Incantatem." "ESPECE DE SALOPARD TU VAS ENTENDRE PARLER DE MES AVOCATS ! TU SAIS QUI JE SUIS ?!" Le médecin leva les yeux au ciel. "Je sais parfaitement qui vous êtes. Votre entraîneur m'a assez bassiné pour que je sois votre médecin traitant et croyez-moi, je sais jusqu'au dernier grain de beauté que vous avez sur les fesses." Joan se promit d'aller voir Redingus Smith, son entraîneur depuis l'âge de dix-sept ans, quand il avait commencé sa carrière, pour aller lui dire deux mots. Pas question que ce salaud s'occupe de son petit corps chéri adoré. "Tenez-vous tranquille. On va examiner votre blessure." Sans qu'il ne puisse protester, le médicomage repoussa les draps et Joan put constater l'ampleur des dégâts sur sa jambes. Une plaie immense couvrait toute sa jambe. Il détourna le regard et serra les poings. "Qu'est-ce qui m'est arrivé ?" murmura-t-il. Le médicomage ne se départit pas de sa fermeté, tandis que ses yeux examinaient la blessure consciencieusement. "C'est arrivé il y a quatre jours. Il y avait du brouillard, vous êtes monté trop haut et vous avez fait une chute de trente-cinq mètres. Vous avez eu de la chance de ne pas être tombé sur la tête." Joan ferma les yeux. Il ne se souvenait de rien. "Vous savez si j'ai eu des visites ?" Le médicomage lui lança un regard curieux. "Votre entraîneur, toute votre équipe. Et je crois que c'est tout." "Pas ... mes parents ?" "Non." La réponse fut sans hésitation. Joan se mordit la lèvre. Bien sûr. A quoi s'attendait-il ? Ses parents et lui étaient fâchés depuis plus de dix ans. Comment leur harmonie avait-elle pu être gâchée par une histoire d'argent aussi sordide ? Le jeune homme poussa un long soupir. C'était idiot. Ses parents ne devaient même pas être au courant que leur fils avait failli se tuer. Joan revint vers le médicomage et l'observa agiter sa baguette doucement en murmutant des incantations silencieuses. Quand ce fut fini, le médecin le regarda dans les yeux dans détour. "Vous allez revoler. Je suis le meilleur dans ce genre de blessures." Joan se sentit soudain complètement idiot de l'avoir insulté alors qu'il s'était patiemment occupé de lui. "Merci. Vous êtes ... Enfin, j'ai agi comme un crétin. Vous allez en baver avec moi." Un drôle de petit sourire naquit sur les lèvres du médecin. "Eh bien ... Vous n'aurez qu'à m'offrir un verre pour vous faire pardonner." Interloqué, Joan écarquilla les yeux et resta bouche bée alors que le médicomage se levait, l'air de rien, et quittait la pièce. Sa vie déjà compliquée ne risquait pas de s'améliorer ...

Si tu prends Hugh Dancy ou James Franco, Cyprian risque de devenir homo.

Bref, héhé même nationalité et même âge + joueur de Quidditch, il nous faudra un lien.
Bienvenue.